28 avril 1997

Petite journée grise sur Montréal...Journée de réflexion plus que d'action. J'ai croisé ma première prof de sciences politiques au restaurant ce soir. C'était elle qui m'avait donné le goût et la passion de la politique. Non seulement elle était (et elle est encore j'en suis sûre)intéressante mais en plus elle savait tout. On a eu beau essayé de la coincée toute l'année, rien à faire, elle savait toujours de quoi on parlait. Sans doute ma seule et unique professeure de cégep qui m'a donné le goût d'étudier. La seule qui était motivée et qui arrivait à 8h le lundi matin de bonne humeur et avec le sourire. La seule prof de cégep qui réussisait à garder notre intérêt à tous les cours et pour toute la durée du cours...On se souvient toujours de certains de nos profs....Du fou qui s'habillait en vert hopital parce que ca augmentait notre attention et qui laissait toujours la fenêtre ouverte en hiver pour s'assurer qu'on ne s'endormait pas, de ma prof complètement débile de techniques de relaxation et de ses couleurs d'auras, de la prof d'économie et représentante syndicale qui se prennait pour la déesse des syndicats avec ses jupes en cuirs...Mais dans le positif, définitivement cette prof de sc.po., Louise Ménard. C'est tout de même dommage de constater qu'on a malheureusement tendance à se souvenir des mauvais profs plus que des bons mais surtout, qu'il semble avoir au cégep plus de profs blazés-en-attente-de-la-super-retraite-alors-foutez-moi-la-paix-en-attendant qu'il y a de bons profs. Bon, on remarque peut-être moins les bons mais reste que l'âge moyen du prof de cégep est impressionnant. Peut-être que dans le fond, le cégep est un peu la poubelle pour les profs qui possèdent les qualifications mais qui ne sont pas assez bons pour l'université? Évidemment, ma prof de sc.po. est l'exception qui confirme la règle...!