lundi, mai 12, 1997
12 mai 1997
J'ai finalement passé une belle fête des mères. Pas de déraillage, même si le risque (sans que je ne comprenne trop pourquoi) était relativement élevé. On s'est tous bien amusé. Vous savez, il y a de ces gens dans la vie qu'on recroise et recroise et recroise. C'est un peu comme si on n'y peut rien, c'est le destin. Et c'est fantastique à mon avis. De ces gens qui même si vous êtes loin, que vous êtes à l'autre bout du monde, occuperont toujours une place unique dans votre coeur. Vous pouvez être des années sans les voir, reste que un, vous finissez toujours par vous recroiser dans des endroits inscoupconnés mais en plus, c'est comme si vous vous étiez vu hier. C'est vraiment ce qui rend la vie agréable. Plus que quelques jours avant mon départ pour de bon (pour l'été en fait) pour le boulot dans le camp de vacances. Quelques semaines et nous serons déjà en juin. Le temps passe si vite. Je crois honnêtement que ce sera un excellent été. Les moniteurs ont l'air sympathiques et compétents et le camp quoi que rustique sera tout de même agréable. Ce sera surtout je crois une expérience au bout de moi-même. Premièrement, j'ai beau avoir voyagé beaucoup, reste que partir pour tout l'été avec à peine une valise pour aller vivre dans une cabane en bois dans le fond des bois, sans électricité, ca reste pour moi du jamais vu et un défi. Mais en plus, vivre 24h sur 24 avec les mêmes personnes tout un été, c'est long. Il y aura forcément des conflits (jamais sérieux mais bon...). Je suis pas mal certaine que pour ma part, tout ira bien, mais de par mes fonctions, je devrais gérer ces conflits souvent stupides. Et en plus, il y aura tous les enfants. 135 en même temps. C'est un petit camp direz-vous, mais c'est quand même beaucoup de monde. En plus, sans ordinateur, snas télé, sans journal. Un peu coupé du monde finalement. Bien sûr, on peut aller au dépanneur du village (qui doit être à comme 1h30 de marche!) et on a la radio mais quand même. Moi qui est maniaque d'information, c'est tout un défi de me détacher des communications de la civilation de la sorte. Même pas de téléphone (en tout cas, pas pour les petits usages de tous les jours). Un voyage à l'intérieur de moi-même, à l'extérieur, en pleine nature...
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