4 mai 1997

Y'a de ces moments dans la vie où on reste bouche bée devant les événements tellement on en revient pas. Vous savez, quand on est jeune on nous dit que si on croit vraiment en quelque chose, ca peut arriver. Avec les années, on comprend que le père Noël n'est pas vraiment le père Noël et que la fée des dents n'est pas vraiment la fée des dents. On apprends que si on travaille vraiment pour quelque chose, ca pourrait peut-être ariver. Alors que j'étais revenue pour une semaine en novembre dernier, j'ai croisé sur la rue le jours de ma fête un très vieil ami que je n'avais pas revu depuis des lunes. À la hauteur de mystère qui entourait et qui entoure toujours le personnage, lui qui circulait à vélo ne s'arrêta pas ne m'envoyant qu'au passage un bonjour. Je dois avouer que de tous les cadeaux de fête qu'on me donna, cette rencontre fut sans doute le plus beau. Un peu simple me direz-vous. Peut-être. Puis suivi tout au cours des mois qui suivirent des rencontres surprises du genre, des anciens collègues (comme Yves!) et toutes sortes de connaissances, d'amis perdus avec le temps. Autant je peux dire que l'année passée j'ai été gâtée au plan matériel, autant cette année, ce sont les contacts humains qui me comblent. Avec le temps, un peu après Noël j'avais entrepris à partir de Moncton quelques recherches pour retrouver ce vieil ami qui j'avais croisé à ma fête. Les vieux numéros de téléphone que j'avais de fonctionnais plus, et ces parents n'étaient même plus à la même adresse dans le bottin. Je dû donc abandonner. Ce matin, comme tous les lundis matins, je suis allée faire mon tour au centre d'emploi. Rien de bien fascinant mais il y a encore de l'espoir. Et alors que je vais vers la porte de sortie, qui ne vois-je pas dans l'entrée...Et oui, il était là. Incroyable non? Ces temps-ci les rencontres que je fais sont vraiment incroyables. Qui aurait dit que je pourrais croiser autant de monde que je connais dans une aussi grande ville que Montréal. Bref, on a jaser un petit peu. Toujours le même commentaire et cet air surpris,"Wow! T'es rendue à Moncton???!". Ca fait déjà 7 ans de cet ami-là, j'étais en secondaire 2 je crois. Si différent et pourtant si pareil...Enfin, on s'est échangé nos numéros (les bons) et on s'est promis de se revoir. Comme on dit en anglais "You make my day!"