À une époque où on coupe de toute part et où le fossé entre les riches et les pauvres augmente à un rythme impressionnant, la solution la plus evidente, si on y pense, c'est de revenir aux sources. J'écoutais un reportage à la télé sur Maxwell House qui finance, avec ses profits, la construction de 100 nouvelles maisons chaque année aux États-Unis. Comment ils font. Chaque groupe de travail de la compagnie, quelques jours par année, loue un autobus et partent construire une maison, sous la supervision de professionnels...Comme dans l'annonce de Saturn au Québec. Combien de temps ca prend construire une maison comme ca en gang? Entre 5h et 2 jours, un week-end. Et les gens font ca en famille, comme une activité comme une autre. Génial, non? Comme dans le temps, finalement, quand le village se rassemblait.
Mais j'y réfléchissais et me disait qu'on devrait aller encore plus loins. Pourquoi n'y aurait-il pas, à chaque année, une journée "d'entraide", une journée où les villes, les quartiers et les villages se regrouperaient ensemble pour s'aider...Construire une maison, un parc, transformer un terrain vague en endroit social, repeindre une vieille maison...Dans le fond, tant qu'à avoir congé pour la Reine et rester assis chacun chez nous, aussi bien s'aider. Parce qu'il ne faut pas oublier que les maisons que construit l'état, pour les plus pauvres et tous les autres, c'est nous en fait qui les construisons tous, avec nos taxes. Non seulement ce serait plus économique, mais ca serait valorisant pour les individus qui y participent, leur donnant l'impression de vraiment accomplir quelque chose de concret et ca créerait un esprit d'appartenance au quartier ou à la ville incroyable. Aussi, quand c'est toi qui l'a construit la maison, c'est moins tentant d'aller faire des grafitis sur les murs de côté...Et même plus, ca serait sans doute bien plus efficace pour nos jeunes délinquants que quelques semaines en centre fermé (en plus de nous coûté moins cher sur tous les plans) et pourquoi pas, nos prisonniers aussi...Tant qu'à faire du travail communautaire, à couper des fleurs pour la Ville de Montréal...
jeudi, septembre 18, 1997
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