27 novembre 1997

Pendant des années j'ai rêvé d'une chose. De télé. Il y a quelques années (à 12 ans puis l'an dernier), j'ai eu la chance et l'honneur d'animer à la télé communautaire. Pour moi, c'était de la vraie télé. Mardi prochain, je serai devant l'écran, comme chroniqueure, à la télévision de Radio-Canada. J'ai tellement l'impression que tout va trop vite, que le temps file et que les jours avant la date fatidique du 2 décembre, à 17h, se sauvent à cent kilomètres heure. C'est le rêve de ma vie un peu qui se réalise, après 21 ans d'attente. Pourtant, en même temps, ca me terrorise. En direct, sans erreur et l'émission est enregistrée devant mes pairs, ceux qui étudient en communication avec moi, ceux qui, forcément me jugeront, ceux qui avait appliqué pour mon emploi. Je sais que je suis capable, je l'ai déjà fait avant ailleurs mais cette fois, c'est pour vrai. Dans le direct, il n'y a pas de reprise, on n'a qu'une chance. Comme dans la vie finalement. Je veux tellement être parfaite (sachant très bien que la perfection n'existe pas). Je veux être souriante, intéressée, à l'aise, naturelle, bien maîtriser mon sujet, et tout et tout. Et ce sera sans doute une surprise pour bien des gens qui ne savent pas que je travaille pour la SRC...Les jours qui viennent vont filer à la vitesse de l'éclair. Essayage demain, répétition, répétition et ...Ce sera fini. L'air de rien. Je vais essayer de bien maîtriser mon stress, et surtout, ne pas mourir d'une crise cardiaque lors d'une répétition. Pourtant, je l'ai fait tellement de fois, même en direct...