Peu importe où l'on se trouve dans le monde. Qu'on soit seul, à deux ou même à quinze. Que l'on soit riche ou pauvre et noir ou blanc, il y a toujours une chose qui revient. Qui revient chaque nuit comme le soleil s'en va. Qui revient chaque fois que nos rêves se meurent.
L'été passé, j'ai appris à regarder le ciel. Pas les grattes-ciel mais bien le ciel bleu foncé remplis d'étoiles blanches et j'avais même pris l'habitude d'aller compter les étoiles filantes chaque soir sur le bout du quai. Ainsi, entouré d'eau, on regardait la voûte étoilée dans ce se même silence qui entoure les croyants à l'église. On prennait le temps, tout simplement. Le temps de vivre. Le temps de réfléchir. Le temps de prendre chaque seconde qui nous est donnée. J'ai appris que derrière de simple points blancs dans le ciel se cache bien plus. En fait, c'est comme dans la vie. Certains de voient que le ciel lointain et les étoiles, mais d'autres voient les étoiles, entendent les oiseaux, les hiboux, les grenouilles, voient les chauve-souris, en plus de voir plus loin le ciel qui lui est rempli d'étoiles, de satellites, de comètes, de météores et de planètes. J'en suis venue à croire que le ciel nous permettait de voir tout ce que l'on voulait y voir. Certains y voit leur futur, d'autres leur passé. Certains y voient l'inspiration nécessaire à la création, d'autres n'y voient rien.
Des fois, je me dis que c'est complètement fou de vouloir passer l'été ici, loins de ceux près desquels je voudrais être. En même temps, je me dis que le chemin le plus facile n'est pas toujours celui sur lequel on apprend le plus. Le camp va me manquer cet été, et ce quai aussi. Mais pourtant je me dis que bien peu de choses seront différentes. On regardera toujours les même étoiles ensemble, eux sur leur quai et moi sur mon balcon, mais peu importe où nous serons, nous regarderons encore les mêmes étoiles et nous continuerons de n'y voir que ce que nous voulons.
mardi, mai 05, 1998
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