jeudi, août 10, 2006

Le Nouveau-Brunswick ira voter le 18 septembre

Alors voilà, les étoiles sont alignées, les signes sont immanquables, on s'en va en élection, sans doute le 18 septembre. Bernard Lord lancerait la campagne le 19 août (jour de mon arrivée à Ottawa, fait chier quand même...), juste après la fête nationale acadienne, le 15 août.

Bernard Lord : un homme de parole
Il a eu beau répéter pendant tous les derniers mois qu'il n'y aura pas d'élection avant septembre 2007, Bernard Lord a finalement changé d'avis semble-t-il et multiplie les annonces fantastiques, l'argent neuf, les pelletées de terre, les coupages de rubans et l'embrassage de bébés, y'a même sorti son fils et le traîne avec lui dans ses annonces estivales...

Beaucoup de ses ministres (incluant certains des plus importants) ne se représenteront pas et retournent dans le privé, plusieurs ont même déjà des emplois qui les attendent.

Honnêtement, je sais que plusieurs personnes s'attendent à ce que Lord se fasse joyeusement botter le derrière du gouvernement et je le souhaite sincèrement. Son héritage est négligeable : fermeture d'hôpitaux, promesses non-réalisées quant à la mise en place d'un régime public d'assurance automobiles, l'électricité qui coûte pratiquement deux fois plus que l'Ontario (et je n'ose même pas comparer au Québec), fiasco de l'orimulsion qui nous a coûté près de 2 milliards de dollars (!!!), hausse spectaculaire des frais de scolarité et peu de support de la province pour limiter la hausse. Non vraiment, y'a pas de quoi être fier. La régularisation du prix de l'essence est un fiasco impressionnant (plus d'une centaine de stations-services fermées moins de 10 jours après l'entrée en fonction de cette mesure). Près de 60% d'analphabètes!

Sauf que quand même, faudra que Shawn Graham, le chef du Parti libéral du Nouveau-Brunswick mette ses culottes et nous promettent plus qu'une deuxième centrale nucléaire (quelle honte, à l'heure de l'éolien!) et 40 km de clôture pour empêcher les orignaux de traverser la route.

Je veux une vision! Je veux du leadership! Je veux des idées!!!

...Et c'est un ben mauvais timing que je quittes le Nouveau-Brunswick pour aller à Ottawa parce que sinon, je serai candidate dans Moncton Est contre Bernard Lord lui-même! Parce que ça va faire l'incompétence.

Mais comme a si bien dit le gouverneur de la Californie : "I'll be back". J'ai un plan. :)

Sérieusement, je prédis moins de 10 sièges (7 peut-être?) pour les conservateurs après l'élection...

PS: sur le site web du parti conservateur du Nouveau-Brunswick, on peut lire le slogan "Sur la bonne voie". C'est faible comme slogan...Et puis tiens, les libéraux ont un nouveau site web, belle coïncidence.

4 commentaires:

The JF a dit...

Le site des libéraux est trop comique:
"* intégrera les services aux jeunes enfants et à leurs familles, y codéputés ris le programme des initiatives pour la petite enfance afin d'assurer une meilleure transition aux premières années scolaires des enfants ayant des besoins spéciaux comme les enfants autistiques;"
http://www.nbliberal.ca/french/education.htm

Euuhh... Quoi?

Anonyme a dit...

C'est bien beau vouloir déverser son fiel libéral, mais faites vos vérifications. Vous verrez que Bernard Lord n'a jamais fait la promesse d'un régime public d'assurance-automobile, et que la "centaine" de stations d'essence qui ont fermé leurs portes ne l'ont fait que de façon temporaire, en guise surtout de protestation.

MaZe a dit...

En fait, Lord ne voulait rien savoir des assurances. Ça n'a pas été une priorité de campagne lors de la dernière campagne. Mais voyant les libéraux prendre le devant dans la dernière semaine de campagne (avec près de 5% d'avance, c'est pas moi qui le dit, c'est les sondages de CRA), Lord a fait une annonce en catastrophe 4 jours avant l'élection en promettant un régime public si les compagnies ne réduisaient pas elles-mêmes leurs prix. Le fait est que les compagnies n'ont réduit leurs prix que de façon négligeables, après plusieurs demandes et appels devant les organismes compétents et qu'encore aujourd'hui, bon nombre de néo-brunswickois conduisent sans être assurés. Devant cet état de fait, Lord aurait dû respecter sa promesse et mettr en place un régime public digne de celui en place au Manitoba ou au Québec. Il l'a promis, c'était dans les médias quelques jours avant l'élection, vous pouvez vérifier.

Pour ce qui est des stations-services, il faut surtout reconnaître que Lord a implanté une politique de régulation qui n'était pas prête et qui avait été imaginé sur le bout d'une table en panique question de distribuer les bonbons à la veille d'une élection.

À mon avis, la fermeture des stations-services est à prendre plus au sérieux qu'une petite "protestation temporaire". C'est en fait symptômatique d'un ras-le-bol général et d'un manque de confiance de la population. D'ailleurs, que protestaient-ils en fait? Que les grandes rafineries vont continuer de faire des profits en milliards de dollars pendant que les gens locaux eux gagnent un salaire minimum sous le seuil de la pauvreté. L'approche de Lord ne met pas de pression sur les bonnes personnes.

Et que dire de la fermeture des hôpitaux dans la péninsule?

Anonyme a dit...

Pour ma part, Lord est entré en politique jeune et sans trop d'expérience, il a pris beaucoup de décisions sans trop de consultation pour montrer au monde que c'est lui désormais qui est le capitaine du bateau. Trop de décisions hatives et un manque de priorités aux bons endroits lui on fait presque perde son titre.
Le régime de santé dans la péninsule est une catastrophe sur toute la ligne, et ne s'améliore pas, du fait qu'il a misé sur un ministre ou plutôt un dictateur
a sens unique pour changer le système de santé ne l'a pas aidé, et surtout que celui-ci se retire de son ministère n'est pas une bonne indication et ne l'aidera pas au prochain scrutin. L'hopital de Tracadie n'est pas encore prête a acceuillir le flot de la population qui était désservi par l'hopital de Caraquet, maintenant les femmes doivent accoucher dans lea ambulances ou voyager des heures en ambulances pour aller accoucher, pour un changement non préparé avec un manque de plannification et bien s'en est tout un.