samedi, septembre 02, 2006

Citation de Lord sur les frais de scolarité

Pendant les 7 dernières années, les frais de scolarité ont augmenté en flèche. Certaines années, plus de 10%! Il faut noter que ce n'est pas le gouvernement du Nouveau-Brunswick qui fixe les frais mais bien chaque université selon son bon vouloir.

Lord a beau proposer de rembourser une partie des prêts étudiants une fois les études complétées, reste que les étudiants s'endettent quand même et que bien des gens qui ont terminés avant l'entrée en fonction récente de cette mesure (dont moi) payent encore l'ensemble de leur prêt étudiant (total à payer dans mon cas, auprès du gouvernement du Québec en plus, en date de maintenant : 16 000$).

"L'accessibilité aux études post-secondaires a toujours été important pour moi." -Bernard Lord

6 commentaires:

Anonyme a dit...

Pendant les 7 dernières années, les frais de scolarité ont augmenté en flèche. Certaines années, plus de 10%!

Pas vraiment. En ajustant les montants de 99-00 en dollars de 2005 et en tenant compte des augmentation significative de l'aide financière aux étudiants (bourses) et des crédits d'impots, les frais de scolarité sont essentiellement les même qu'il y a 7 ans. Les études universitaires ne sont pas plus dispendieuses qu'en 1999-2000.

À lire : http://www.educationalpolicy.org/pdf/BeyondTheStickerPrice.pdf

MaZe a dit...

En fait, dans le document dont tu parles, à la page 11 en bas, on note une augmentation de 39% en 10 ans pour l'ensemble du Nouveau-Brunswick et ces données sont encore plus prononcés à l'Université de Moncton.

Et le fédéral n'a pas particulièrement bonifié les bourses, prêts et autres mesures significatives, surtout si on fait abstraction du récent crédit d'impôt de Lord à l'égard de ceux qui terminent leurs études depuis 2005 (si ma mémoire est bonne).

D'ailleurs le tableau 6 montre une diminution des "grants and awards" au Nouveau-Brunswick.

Le calcul est facile, lorsque j'ai choisi l'Université de Moncton (1996), les frais de scolarité étaient les mêmes qu'au Québec. Aujourd'hui, ils sont PLUS QUE LE DOUBLE.

Il est clair que les études à l'Université de Moncton coûtent BEAUCOUP plus cher aujourd'hui qu'en 1996, lors de mon entrée université.

C'est facilement démontrable. D'ailleurs le document en question ne fait aucune mention de la hausse particulièrement vertigineuse à l'Université de Moncton, qui est, selon moi, bien au-delà de la moyenne provinciale des hausses du Nouveau-Brunswick.

Altavistagoogle a dit...

On blog sur ce sujet à cause de Statisitics Canada qui a très bien démontré que les frais dépassent largement l'inflation depuis 1990.
(lien sur mon blog)
En échange, les les taxes (impôts et frais de douanes), ont baissé.

L'exception est le Qubébec. Comme l'aurait dit Elvis Graton s'il était Acadien: "Eux-autres ils l'on l'affaire les Québécois".

Sam au NB.

Anonyme a dit...

Mea culpa Julie. J'aurais dû spécifier que mon commentaire était général et non restreint au N.-B. ou même uniquement à l'U de M.

Je suis d'accord que, dans le cas des frais à l'U de M, les gens au pouvoir ne semblent pas réaliser qu'un problème s'en vient.

En ce qui concerne la comparaison avec le QC, par contre, il faut faire attention. Le gouvernement du Québec éprouve d'énormes problèmes de financement au niveau postesecondaire et le manque d'$$$ commence à se faire ressentir dans les institutions.

De plus, malgré le gel sur les frais de scolarité qui dure depuis plus de 10 ans, le Québec démontre toujours l'un des plus bas taux de participation aux études universitaire au pays.

Altavistagoogle a dit...

Si les Québécois vont moins à l'Université (j'aimerais voir la source Phoff), c'est peut-être parce que les CEGEPs sont GRATUITS!

Au NB, immitons la solidarité française ou québécoise. C'est pas parce qu'on ne vas plus à la messe qu'on doit abandonner nos valeurs Catholiques!

Oui, on aura moins d'argent pour s'acheter des VUS et des gros chalets. Je suis prêt à faire le sacréfice. J'aime mieux être entouré de gens compétents dans leur métier ou leur profession. Des docteurs pis des avocats fils à papa, non-merci!

Anonyme a dit...

Ma source principale est nulle autre que la bible de renseignements au sujet de l’accès aux études postesecondaires au Canada : Junor, Sean, et Usher, Alex. Le prix du savoir 2004 : l’accès à l’éducation et la situation financière des étudiants au Canada. Montréal : Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire, 2004. (http://www.boursesmillenaire.ca/images/Publications/Prix_du_Savoir-2004.pdf)

Malgré le fait que les Québécois bénéficient des droits de scolarité les plus bas au pays grâce à un gel qui dure depuis dix ans déjà, entre 2002-2003, le taux de participation universitaire au Québec s’établissait à un peu plus de 15 %. C’est un écart notable par rapport à la moyenne canadienne, qui se situe pour sa part à 21 %, ce qui fait en sorte que le Québec se classe à l’avant-dernier rang au pays. Le taux de participation au Québec est beaucoup plus bas que celui de la Nouvelle-Écosse (39 %), où les droits de scolarité sont les plus élevés au Canada. De plus, entre 1990-1991 et 2002-2003, le taux de participation aux études postsecondaires a augmenté de 12,4 % en Nouvelle-Écosse, soit plus de deux fois la moyenne nationale (5,2 %), et cela malgré une majoration des droits de scolarité de 126,7 % dans cette province pendant la même période.

Il y a également d’autres exemples qui démontrent que la capacité de payer n’est pas nécessairement la principale raison de ne pas poursuivre des études postsecondaires. L’exemple de l’Irlande est particulièrement révélateur. En 1995, le gouvernement de ce pays a décidé d’éliminer les droits de scolarité dans le but de rendre plus accessible les études postsecondaires. S’appuyant sur les statistiques du ministère de l’Éducation de l’Irlande, une étude réalisée par la Educational Policy Institute a montré que, en 2001, l’élimination des droits de scolarité n’a eu aucun effet perceptible sur le taux de participation aux études postsecondaires. Entre 1995 et 2001, le taux de participation a continué d’augmenter, mais au même rythme qu’au cours des 5 années précédentes, période pendant laquelle les étudiants devaient payer des droits de scolarité.

Le gel ou l’élimination des frais de scolarité n’augmenteront pas le taux de participation aux études universitaires. Ce sont souvent des mesures qui sont citées comme solution à la question de la disparité des classes sociales au sein de la population étudiante universitaire. Le hic est que ces mesures bénéficient principalement les mieux nantis car ce sont eux qui ont, de loin, le taux de fréquentation le plus élevé.

Si vous avez l’occasion, je vous recommande fortement de lire l’éditorial d’Alain Dubuc dans La Presse de ce matin, il explique très bien pourquoi le fameux gel des frais de scolarité a failli livrer sur ces promesses. Vous pouvez l’accéder via mon blogue : http://vidangesdudiable.blogspirit.com/