Jean Charest est le Survenant

Surréaliste cette scène hier où Jean Charest visite une école à St-Sauveur et où il affirme que LE livre qu'il recommande aux jeunes du secondaire, c'est le Survenant.

WOW.

Le Survenant est un bon livre, un classique, on s'entend. Mais c'est exactement le genre de livre qu'on était obligé de lire à mon époque scolaire et qui m'a, pendant des années, totalement enlevé le goût de la lecture québécoise. Des romans en tout cas. Alors je m'étais tourné vers les biographies de Robert Bourassa écritent par Jean-François Lisée et d'autres livres politiques. Pas la lecture classique de l'étudiant du secondaire mais c'était drôlement plus proche de moi et de mes intérêts.

Le Survenant, Agaguk et surtout, ce qui m'a fait développer une envie de boycotter TOUS les livres québécois pendant des années : Menaud, maître draveur. Je pense que la seule chose qui aurait pu m'enlever l'envie de lire du québécois d'avantage aurait été d'être forcée de lire du Victor Lévy-Beaulieu.

Alors que franchement, de tous les livres possibles, Charest recommande aux élèves du secondaire de lire Le Survenant, moi ça me démontre surtout qu'il est d'une autre époque.

Pourquoi pas leur suggérer Matthieu Simard? Ou Maxime-Olivier Moutier avec Lettres à Mademoiselle Brochu par exemple? Ou même Verglas de Norman Lester?

J'ai toujours trouvé que même si le Québec est tellement fier d'avoir passé à travers sa révolution tranquille, personne ne semble avoir mis à jour les livres à lire dans les écoles qui eux, datent toujours de la révolution tranquille. Quand le plus récent des livres à lire est Bonheur d'occasion (et faudrait que quelqu'un dise aux grands pédagogues du Ministère de l'éducation que la majorité des étudiants ne le lisent pas, ils louent le film la veille de l'examen), c'est pas très très morderne.