mercredi, mars 28, 2007

Lendemain d'élection

Bon alors on s'est tous remis de la surprise incroyable de l'élection. Sauf peut-être les adéquistes qui ne doivent toujours pas en revenir mais on peut les comprendre.

Tous les partis auront des méchantes réflexions à faire dans les prochaines semaines.

L'ADQ se demandera sûrement s'ils n'auraient pas pu former un gouvernement (majoritaire?) se Dumont n'avait pas passé la première partie de la campagne à défendre et remercier ses candidats. S'il n'avait pas passé son temps à éteindre des feux comme Jeff Plante.

Le PLQ devra de toute évidence admettre, comme l'a si gracieusement fait le député libéral Roch Chollette en Gatineau lors de son discours de remerciement de réélection, que son bilan passé n'était pas hot et qu'il vaut mieux être honnête avec les électeurs. Les baîllons à répétitions, les coupes en santé (les décès dûs à la C. Difficile qui semblent reliés directement à la mauvaise hygiène dans le milieu hospitalier notamment) et les pseudo-défusions, c'était pas si extraordinaire que ça. Les électeurs le savent, Charest le savait de toute évidence, fallait juste l'admettre.

Le PQ devra se demander qu'est-ce qui s'est passé. Bien plus que le chef, qui va rester, du moins jusqu'à ce que son dos soit vraiment remplis de couteaux, il y a un malaise avec le PQ. Quand tu parles à des militants c'est assez clairs. Et la question à 100 piastres : combien de temps avant que Landry sorte sur la place publique pour blaster Boisclair? Et ça, ça fait partie du problème, on s'attend du PQ à ce qu'un ancien chef frustré sorte de nul part pour publiquement désavouer le chef actuel. C'est pas normal.

Et bizarrement, autant à 4% il s'agit d'une performance honorable pour le Parti Vert (oui, plus ça aurait été mieux mais c'est quand même bien), autant à 4% pour Québec Solidaire, il s'agit d'une déconfiture totale. L'exemple qui me restera de ce parti durant la campagne : l'annonce de la politique en matière d'énergie éolienne. Un parti provincial fait une annonce en matière d'éolien, on s'attendrait à ce qu'il se rende en Gaspésie ou quelque part où le vent pourrait être exploité. Québec Solidaire a choisi de lancer sa politique éolienne...au Square Émilie-Gamelin, downtown Montréal. Une image vaut mille mots et ça, pour moi, ça illustre toute la faiblesse de la campagne de Québec Solidaire. Et malheureusement pour QS, Montréal n'a pas été au centre de la campagne alors évidemment, un parti somme toute montréalais n'a pas eu de chance.

And the winner is...
Le plus grand gagnant de l'élection, du point de vue financier, c'est l'ADQ. Chaque parti reçoit une part de financement selon le nombre de votes qu'il a reçu à l'élection. L'ADQ va donc passer de pas beaucoup de financement à presque millionnaire. Ça leur permettra d'engager du personnel politique (moi je parierai un p'tit 20$ que Marie Grégoire va se trouver une nouvelle job en gestion du caucus adéquiste). Parce que passer de 4 ou 5 députés à plus de 40, c'est une croissance exponentielle et ça représente plusieurs défis de gestion.

Dans les prochains jours, je vous propose une analyse des défis de chaque partis. Un parti par jour. Demain : l'avenir du PQ.

3 commentaires:

Belz a dit...

En espérant seulement que les gens se réveillent. Ça n'a aucun sens. C'est un grand recul pour le Québec!

Anonyme a dit...

Tu te demandais combien de temps avant la sortie publique de Landry...

Moins de 48h. As-tu remarqué l'air presque taquin sur son visage au moment de s'installer à la table de presse? Un ptit gars à Noël.

Anonyme a dit...

Mon bilan du PQ:
La mort d’un pays et d’un parti politique

La dernière défaite du PQ laisse un goût amer pour plusieurs péquistes sur leur option de séparation. Plusieurs ont tenté d’expliquer les raisons tout en évitant de s’attribuer les erreurs. Depuis les élections, les commentaires que j’ai lus provenant de péquistes m’ont fait penser à une personne qui vient d’apprendre la mort d’un proche et qu’il doit maintenant vivre son deuil. L’analogie est frappante ! Voyons voir. Le premier symptôme d’un deuil est le choc et le déni. C’est à ce moment que la réalité va venir les rattraper. L’onde de choc et le déni des derniers jours sont frappants. Ensuite, la colère. Inutile de dire le nombre grandissant de personnes qui ont exprimé leur colère et la «tête» de Boiclair. Suivi de la phase de marchandage, c’est-à-dire les chantages. Dans le cas présent, si on avait fait alliance avec Québec Solidaire… L’avant-dernier symptôme du deuil est la dépression. Cette phase peut être longue : tristesse, remises en question, de la détresse. Finalement, l’acceptation. À ce moment les péquistes reprendront du mieux et leur réalité de perdre leur pays sera accepté et comprise. La fin du deuil s’exprime par une réorganisation de sa vie en fonction de la perte. Un adéquiste, un fédéraliste, ou simplement quelqu’un qui ne participera plus à la vie politique.

SI vous voulez, lisez un livre sur le deuil de Kubler-Ross…