lundi, avril 16, 2007

Stephen Harper et la canadian culture

Y'a quelque chose de sympa mais d'ironique dans la démarche de Yann Martel. Monsieur Martel, auteur canadien bien connu tant ici que de par le monde, a été choqué de voir le peu de cas que notre Premier Ministre fait de la culture.

C'est une belle démarche de la part de Martel. Et il faut encore plus d'actions de ce genre.

Mais ce que je ne comprends pas, c'est que des gens ne se réveillent que maintenant. Y'a un an, quand Harper a nommé Bev Oda à Patrimoine Canadien, déjà là, une grosse lumière rouge immense s'est allumée. La ministre, qui n'a pratiquement pas de droit de parole au sein du gouvernement Harper, ne parle même pas français. Comment peut-elle évaluer et se prononcer sur des dossiers comme Radio-Canada, elle ne parle même pas la langue de près du tiers des Canadiens. Inacceptable.

Ce qui m'enrage, c'est que personne ne semble voir où s'en va ce gouvernement conservateur. Ah je vous le dis, ça m'enrage. Bev Oda qui ne parle pas français, un sous-ministre à la francophonie qui ne parlait pas non plus français. PKP qui boude dans son coin et qui refuse de suivre la loi (c'était pas optionel!) et de contribuer au fond des cablos, fond dont il bénéficie lui-même, tout ça sans que la ministre ne le remette vraiment à sa place publiquement. Et là, Maxime Bernier qui vante à qui mieu-mieu les bienfaits de la dérèglementation des marchés et la libre économie.

C'est pourtant clair que la prochaine étape, ça sera un affaiblissement du rôle du CRTC et ensuite une disparition des quotas qui avantages, par exemple, les artiste francophones et canadiens. Et une diminution majeure du financement de la SRC.

On parle du parti qui a changé le mandat du Conseil du statut de la femme afin de permettre à des groupes à buts lucratifs de recevoir l'argent de vos taxes en financement et en coupant le financement aux groupes de pressions féminins (tous ceux qui militent pour l'égalité homme-femme par exemple, contre la violence faite aux femmes, etc.).

Pis là, y'a tout ça, y'a Yann Martel qui en a assez et au même moments, les gens se disent prêts à voter encore davantage pour Harper.

Je ne comprends pas. Mais ça me rapelle le célèbre poème qui raconte qu'il faut se réveiller avant qu'il ne soit trop tard.

Réveillez-vous bordel. Parce que, pardonnez-moi ma vulgarité, mais ça va prendre pas mal plus qu'un livre par 2 semaines pour nous sortir de la marde.

Anyway, puis-je suggérer à Monsieur Martel le livre de Mathyas Lefebure, un Canadien qui était tanné, malheureux et qui s'est expatrié. Y'a une leçon sur la qualité de vie au Canada là-dedans...

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