J’ai eu un rêve…(I had a dream)
J’ai eu un rêve de vivre sur une petite rue boisée de Montréal qui me rappelle Berlin Mitte ou Berlin Est, où il n’y a pas de voiture mais où circule, à toutes les 4 minutes, des tramways électriques qui ne polluent pas la planète. Où les enfants peuvent marcher jusqu’à l’école du coin sans jamais avoir à croiser de voiture.
J’ai rêvé de pouvoir sauter dans un tramway sur l’avenue St-Denis, un tramway situé au milieu de la voie, comme à Paris, qui roule à l’électricité sur un lit de gazon et bordé de fleurs de chaque côté.
J’ai rêvé de pouvoir, comme à Paris, louer un vélo dans une station libre-service près de mon appart qui donne sur une petite rue piétonnière et de descendre vers le centre-ville en restant en tout temps sur une piste cyclable et sans mettre ma vie en danger aux intersections (un peu comme quand j’ai fait du vélo à Amsterdam) pour aller acheter un petit Brie, une baguette et des fleurs dans des boutiques qui appartiennent à des gens locaux et dont les profits restent ici.
J’ai rêvé de marcher autour du Marché Jean-Talon sans qu’une voiture me pousse dans le derrière en tentant de passer dans une espèce de ruelle qui entoure le marché et qui est pourtant piétonnière mais où les voitures se pensent tout permis.
J’ai rêvé d’un système de transport en commun aussi présent et étendu que le système de Paris et aussi efficace que le système de Berlin. J’ai rêvé de ne plus entendre parler des grèves, des menaces de grèves, des « mauvaises » conditions de travail des syndiqués de la STM et des chauffeurs de bus & guichetiers de métro bêtes comme leurs pieds.
J’ai rêver que, comme partout ailleurs sur la planète, je puisse atterrir à Dorval, oups l’Aéroport international Pierre-Elliot-Trudeau, et sauter dans un train ou un tram qui m’amènerait directement au centre-ville pour 2 ou 3 dollars.
J’ai rêvé que les gens payaient pour venir profiter des avantages de Montréal, surtout ceux qui y viennent à tous les jours mais ne payent aucun impôt pour contribuer à la ville.
J’ai rêvé que Ste-Catherine était piétonnière, avec des kiosques et des marchands comme sur Grafton Street à Dublin. J’ai rêvé de Ste-Catherine avec un éclairage urbain digne de Buchanan Street à Glasgow, qui est bleu et rouge.
J’ai rêvé d’une journée sans croiser ni un seul Hummer, ni un seul VSU.
J’ai lu l’ambitieux plan de transport que la Ville de Montréal à dévoilé ce matin et je me suis demandé si je rêvais.
Je me suis pincée et j’ai réalisée que je ne rêvais pas!
WOW! Une vraie vision...
jeudi, mai 17, 2007
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1 commentaire:
"tramways électriques qui ne polluent pas la planète"
Q: D'où vient l'électricité à Berlin? R: du charbon...
"J’ai rêver que je puisse atterrir à Dorval et sauter dans un train qui m’amènerait directement au centre-ville pour 2 ou 3 dollars."
Tu viens d'utiliser le moyen de transport le plus énergivore et dispendieux de la planète (l'avion), pis là tu veux que je subventionne ton voyage au centre-ville? Si tu prenais le train ou l'autocar, t'arriverais au centre-ville sans correspondance, pour moins d'argent et en polluant beaucoup moins.
"J’ai rêvé que les gens payaient pour venir profiter des avantages de Montréal, surtout ceux qui y viennent à tous les jours mais ne payent aucun impôt pour contribuer à la ville."
Les commerces et entreprises de Montréal payent des impôts fonciers. Les gens qui ne contribue pas aux impôts de Montréal travaillent, magazinent et s'amuse à Laval et/ou sur le rive sud. Et ça, ce n'est pas dans l'intérêt de Montréal. (Va faire un tour à Détroit pour voir ce que cela donne).
"J’ai rêvé que Ste-Catherine était piétonnière, avec des kiosques et des marchands comme sur Grafton Street à Dublin."
As-tu remarqué que sur la photo, malgré la foule, personne ne transporte de marchandise! La rue Slater, à Ottawa, est un bon exemple d'une rue pétionnaire qui ne fonctionne pas. Faut-il ajouté que nos hivers sont beacoup plus rude au Canada qu'en Irlande.
Mais je suis pas mal d'accord avec le reste. Attention quand tu rêve Julie, ça prend pas grand chose pour devenir un cauchemard.
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