Comme tout le monde sauf George W. Bush, je suis pour le moins inconfortable devant la décision du président américain de sauver son ami Libby de la prison. Et quand je rumine, j'essaye de mettre les choses en perspective et de me trouver des comparaisons.
Mais j'arrive pas à trouver de comparaisons canadiennes à la hauteur de l'affaire Libby. Est-ce que ça serait l'équivalent d'avoir un premier ministre libéral, Martin ou Chrétien, qui passe par-dessus les cours de justice pour renverser une décision d'envoyer des gens du scandale des commandites en prison? En fait non, parce que le scandale des commandites, aussi inacceptable soit-il, n'a pas mis la vie de personne en danger. Les agissements de Lewis Libby auraient pu coûter la vie d'une agente secrète de la CIA.
Bref, je ne trouve pas d'équivalent. Mais imaginez deux secondes que Jean Chrétien soit encore premier ministre et qu'il décide de renverser les condamnations à la prison des gens des commandites (je sais, je sais, techniquement ça ne se fait pas dans notre structure gouvernementale canadienne mais on jase là). Imaginez le tollé.
Vu comme ça, je comprends que les Américains ne soient pas contents du tout. Un commentaire d'un télé-éditorialiste américain qui mérite d'être écouté (via Patrick Lagacé):
jeudi, juillet 05, 2007
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1 commentaire:
Le pardon est effectivement un drôle de pouvoir. En France, le président l'utilise même pour se faire élire (en pardonnant, par example, les contravations de vitesse des dernier six mois).
Ceci-dit le pouvoir de "pardonner" est parfois utiliser dans notre système. Par exemple, lorsque Chrétien était PM lors de la poursuite par Mulroney pour difamation dans l'affaire Airbus. En réglant l'affaire à l'amiable (une décision politique) on a tiré le tapis sous les jambes de la GRC.
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