jeudi, septembre 13, 2007

ON M'A VOLÉ UNE PHOTO!!!



Quel choc j'ai eu ce matin à 7h lorsque j'étais dans le métro en train de lire le journal "24 heures", le journal gratis de Québécor quand je suis tombée sur... une de mes photos en page 5! Et en plus, le crédit photo indique "photo archives" plutôt que "photo : Julie Bélanger".

J'étais en tabarna...

Je n'en revenais tout simplement pas. Ils ont utilisé une photo que j'ai prise sur la rue Main à Moncton au printemps 2006 lors d'une manifestation pour les services de garde universels au Nouveau-Brunswick. Sans ma permimssion, sans m'aviser. Sans même me donner le crédit photo!

Ils ont sans doute pris ma photo sur Flickr. Mais ils ont oubliés de lire "@all rights reserved" à la droite en bas. Grrr!

En fait, encore plus frustrée que le simple fait qu'ils utilisent une photo sans ma permission, c'est surtout le fait qu'ils ne m'en donnent pas le crédit. Et faut dire que je vends certaines de mes photos. Pour la couverture d'un livre (qui sera bientôt publié), pour des manuels scolaires, des sites web, des guides touristiques. Mais là, franchement, dans une publication de Québécor, sans un sous, sans mention ET SANS CRÉDIT, c'est inacceptable! Et ils l'ont mis sur le site web de 24h aussi, toujours sans zéro crédit ou permission.

J'étais disons, pas très contente pour employer un euphémisme.

Petit appel matinal au rédacteur en chef du 24 heures. Il dit que la photo lui a été envoyé avec le communiqué de "Québec Vert Kyoto" et qu'il n'a aucune responsabilité là-dedans. Mais vous ne vérifiez pas vos sources? Vous ne faites pas signer de fiche aux gens qui soumettent les photos dans lesquelles elles confirment détenir les droits des photos publiées??? Vous ne signez pas d'entente de publication pour les photos??? que je demande. Non, que le rédacteur en chef me répond. Hé ben...

Appel à Québec Vert Kyoto. On me dit que ce n'est pas leur communiqué mais le communiqué du Festival Écolo et que je dois donc communiquer avec eux et qu'ils n'ont rien à voir là-dedans.

Petit téléphone au Festival Écolo. La directrice comprend pas, elle ne sait pas qu'on parle d'elle dans le 24 heures d'aujourd'hui. Elle jure ne jamais avoir envoyé ma photo. Jamais. Juré. Y'avait pas de photo avec le communiqué me dit-elle.

Rappelle le rédacteur en chef du 24 heures, qui lui me dit avoir retrouvé le communiqué en question et la photo est jointe au communiqué. Il propose de me l'envoyer par courriel pour que je juge moi-même. Ok. Il est 17h30 au moment d'écrire ces lignes et j'ai toujours rien reçu.

Et je suis toujours en tabarna...

Et là, ma photo sera pour toujours et à jamais dans les archives de l'Empire Québécor, qui pourra la réutiliser à sa guise sans jamais me payer. Great. Alors j'imagine que je devrais leur faire parvenir une mise en demeure les avisant de détruite toute trace de cette photo dans leurs archives. Right. Me semble oui.

Bizarrement, cette phrase maintenant célèbre de Pierre Bruneau, chef d'antenne d'un produit Québécor me vient à la tête : "Rigueur, rigueur, rigueur".

Et je suis d'autan plus en joualvère que ce n'est pas la première fois que l'Empire fait le coup à un pauvre photographe non-professionnel. Un taxi la nuit a aussi vécu l'expérience.

Entre temps, j'ai fait des appels, notamment au Conseil de presse du Québec. Ça pourrait être le sujet d'une plainte officielle. On m'a aussi invité à joindre les rangs de l'Association canadienne des photographes et illustrateurs en communication (CAPIC).

Que Québécor utilise des photos de la sorte, c'est inacceptable. Qu'ils écrivent que cette photo viennent de leurs archives, c'est révoltant parce que c'est carrément un mensonge. Qu'elle leur ait été soumise par Québec Vert Kyoto, le Festival Écolo, le Père Noël ou n'importe qui d'autre, reste qu'elle ne vient quand même pas de leurs archives.

Alors voilà. J'attends avec impatience le courriel du rédacteur en chef du 24 heures, me démontrant que c'est effectivement le Festival Écolo qui a fait suivre ma photo avec leur communiqué de presse. Une fois qu'on aura établis qui a utilisé ma photo sans ma permission, je vais tenter d'obtenir une compensation. Selon la grille tarifaire de la CAPIC mais aussi probablement des dommages exemplaires. Parce que faut que les gens arrêtent de penser que de voler le travail des autres sur le web, c'est juste normal et correct. Ça va pour la musique, ça va pour les films, et ça va aussi pour les photos. Point à la ligne.

Une histoire à suivre donc. Mais je suis encore frustrée...

6 commentaires:

Unknown a dit...

eh ben courage Julie. Je suis de tout coeur avec toi et je crois que ca me gonflerait autant si on me piquait une photo de la sorte.

Eric M. Savoie a dit...

J'espère que tu vas aller au bout de l'histoire, j'ai bien hâte de connaître la suite. Pour une entreprise qui a autant de ressources et de moyens à leur disposition, c'est complètement inacceptable! Tu as tout à fait raison d'exiger des dommages compensatoires. Même qu'il doit y avoir de la jurisprudence sur le sujet... Bonne chance, je suis ça avec intérêt! ES

Altavistagoogle a dit...

C'est la preuve que les avocats ne sont pas complètement inutile.

J'ai déjà eu un collègue (chez un employeur du secteur publique) détenant pourtant une maitrise, qui ne voyait rien de mal de prendre des photos ici et là sur Internet et de les utiliser dans nos documents officiels. Elle croyait sincèrement que Internet était du domaine publique...

Disons qu'avec des Ipod à 160 Giga Octet, le piratage fait parti des moeurs.

*Natacha* a dit...

bonne chance (parce que ça va en prendre) et bon courage (parce qu'on en a jamais trop, surtout dans les vasles de "c'est pas moi, téléphone à un tel"...

ouf... hâte de savoir la suite...

Anonyme a dit...

Voici le communiqué. Je vois aucune photo.

Anonyme a dit...

Just ask them for some cash.