mardi, avril 08, 1997
8 avril 1997
En août dernier, une fille avec qui je travaillais et qui devait venir travailler pour l'année au Nouveau-Brunswick grâce à un programme gouvernemental très payant. Deux semaines avant le grand départ, elle laissa tout tomber. J'avais trouvé ca tellement stupide, c'est tellement rare qu'on nous offre ue job dans notre domaine et qu'en plus c'est payant. Il faut en profiter. Avant chaque voyage pour "travail" que je fais, j'ai toujours un moment un peu avant le départ où je me dis que c'est beaucoup de trouble pour rien, que dans le fond je suis bien ici, pourquoi rusher pendant toute une semaine? Dans ces moments-là, je comprend un peu mieux cette fille en août dernier...Mais quand même. Il faut partir pareil. De toute facon, on ne peut pas stopper la machine à quelques jours du départ. La peur tue l'esprit. En plus, c'est justement cette peur, cette adrénaline qui nous permet de si bien performer malgré le stress et la fatique. C'est bizarre parce que j'ai beau voyager beaucoup "pour les affaires", reste qu'à chaque fois, il y a ce sentiment de bof-tsé-dans-le-fond qui s'empare de mon esprit, c'est immanquable. Je me souviens la première fois où j'étais vraiment partie pour "affaires", pour la conférence nationale de leadership étudiant à Terre-Neuve, (en secondaire 5, j'avais 16 ans) j'ai fondu en larmes à l'aéroport, je ne voulais vraiment plus partir. Mais bon, on ne change pas d'idée rendu à l'aéroport...Et puis après ca a été et c'est toujours un de mes meilleurs souvenirs. Mais c'est intéressant de constater que ce sentiment revient à chaque fois. Je l'attribue au principe de l'inertie. C'est toujours plus facile pour un corps de rester à l'état où il est actuellement (que ce soit en mouvement, en arrêt etc...) que de changer d'état, c'est-à-dire d'accélérer, de ralentir etc...Enfin. Je sais que ca passera sans problème et que j'y survivrai. Sur un autre sujet, on a eu droit ce matin dans mon cours à un conférencier invité qui se prend pour un grand motivateur américain (vous voyez le genre )mais qui dans le fond, ne l'a pas du tout. Et je sais de quoi je parle puisqu'avec mes conférences et mes colloques, j'en ai vu des motivateurs...C'était un peu pathétique dans le fond. Une application pratique du proverbe qui dit que moins on en sait, plus on a le besoin d'étendre notre savoir. Comme une mauvaise imitation de Forum pour jeunes canadiens...
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