mercredi, juin 18, 1997

18 juin 1997

un petit retour en ville pour quelques jours, pour le week-end. Question de danser un peu et de respirer le bon air pollué de la ville (reste que ca finit toujours par nous manquer...). J'ai tellement de chose à faire, tellement de gens à voir...Et tellement peu de temps. On ne le dira jamais assez, le temps est la plus grande richesse de ce monde. Enfin. J'ai passé une excellente semaine, à former des animateurs. On a vraiment une excellente équipe, l'esprit est super et on travaille vraiment bien ensemble. Bref, j'en suis toute enthousiasmée et j'attends les enfants avec impatience...Et ca s'en vient, ils arrivent dimanche! Semble-t-il que le meilleur moyen de voir clair dans sa vie et dans les relations qui nous entourent, c'est de s'isoler et d'observer alors à qui on pense, qui on souhaiterait vraiment voir, qui occupe notre esprit. Et c'est un peu ce que je fais. Bien sûr je travaille, je m'amuse, je me baigne, je fais du canot et tout et tout mais surtout et aussi, je pense. Et un coucher de soleil qu'on regarde assis sur une roche, sur le bord d'un lac c'est sans aucun doute le meilleur endroit au monde pour penser. Et pour s'entendre penser. Dans le fond, non seulement ce sera un été d'action mais en plus ce sera un été de réflexion. Sur moi, sur les gens qui m'entourent, sur ma vie. Vivre en groupe 24 heures sur 24 est une expérience que j'espère, chaque individu aura la chance de vivre au moins une fois dans la vie. Bien sûr, c'est difficile et ca demande presque de nous qu'on devienne des êtres hyper-sociaux. Mais vivre dans un environnement où notre espace personnel se limite à un l'intérieur d'un sleeping bag, ca nous oblige aussi à s'ouvrir aux autres et surtout, on devient tellement proche en tellement peu de temps, c'est incroyable. Je crois profondément que le fait de pouvoir rester près de quelqu'un sans se dire un mot tout en étant comfortable en dis beaucoup sur la qualité de la relation. Et la vie en groupe comme celle que je vis maintenant, c'est un peu à cela que ce nous mène. Après un certain temps, on devient tellement près qu'on peut rester sur le bord d'un feu de camp en silence et se dire tellement de choses en même temps. Après seulement un semaine ensemble, lorsqu'est venu tout à l'heure de le temps de se quitter jusqu'à dimanche matin, on avait déjà l'impression lorsqu'on s'est retrouvé seul qu'il nous manquait quelque chose, une petite partie de nous...

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