11 juin 1997

Il y a quelques jours, je suis retournée là où je travaillais l'été dernier (pas par simple plaisir sado-maso mais bien parce que je devais me procurer quelque chose disponible uniquement à cet endroit). Certains de mes anciens employés y sont toujours. On a discuté de ce qu'ils leurs arrivent. Une aux HEC, l'autre encore au cégep...Une de mes collègues d'alors (leur boss) était présente. Elle m'a vue. Pas de regard, pas de bonjour. Rien. Nada. Niet. Quand même bizarre. Tout l'été dernier c'était allo, bla bla bla, sa vie et tout et tout et là, plus rien. Je constata donc que ce sont des gens qui ne font pas la différence entre le boulot et la vie (evidemment, quand on vous appelle tous vous matins de congé pour n'importe quoi et qu'on va danser le samedi soir avec son boss, c'est evident qu'on ne voit pas de différence entre boulot et repos...). Bref, une impression bizarre d'être encore là sans y être, que mon fantôme hante les lieux...Les soirées que j'ai mise sur pied reviennent tous les soirs cette année, leurs soirées à eux (les autres gérants) n'ayant pas été retenu, ils passeront donc l'été avec mon héritage. C'est ce qu'on appelle laisser sa marque. Enfin. Sur un autre sujet, avec le temps et les voyages, je me rends compte que les amis prennent de plus en plus de place dans ma vie et que malgré mes fringants 20 ans, le côté matériel m'intéresse de moins en moins. Peu m'importe où je suis si je suis avec mes amis...je quitte encore quelques jours pour le camp...je serez donc de retour le 18, mercredi prochain. En attendant, BONNE FÊTE DES PÈRES! et profitez bien de l'été...