C'est intéressant de voir se dérouler les événements...Je parlais du système de santé au Québec dans ma dernière chronique. Aujourd'hui le premier ministre du Québec et le ministre de la santé (Jean Rochon) annoncaient en conférence de presse pressée par les événements que le gouvernement arrête la reforme de la santé, le virage angulatoire, en donnant l'excuse que la province serait au-dessus de ses objectifs financiers. Ouais...Mais c'est surtout, je crois, parce que ca déborde de partout, ca craque de partout, le toit coule et les fondations s'effritent. Quand une réforme de la santé (supposée améliorer le système actuel, sinon pourquoi ferait-on une réforme, hein?), rend le peuple plus malade qu'il ne l'était et amène, soyons francs, le décès de certains voteurs (du parti québécois, sans doute) parce qu'ils n'ont pu recevoir de traitements, faute de budget, de médecins ou de places en centre médical, la société va mal.
Il y a deux pilliers dans toute société (remarquez en passant, que ce sont ces deux mêmes pilliers pour lesquels on envoie des millions dans le tiers monde chaque année...): l'éducation et la santé. L'éducation, parce que c'est le futur de la société. Sans éducation, la société n'a pas d'avenir, point de salut. Et la santé pour permettre à ces cerveaux justement de travailler à améliorer la société, à la faire avancer...Présentement, non seulement on juge que la santé est peu importante, puisqu'on coupe dedans mais en plus, on coupe dans l'éducation. La société de demain sera malade et ne saura pas lire. Elle se rendra à l'urgence, ne sera pas capable de lire le panneau indiquant "Temps d'attente: 2 jours" et elle rendra l'âme sur une chaise de l'urgence, dans la nuit de vendredi à samedi, à côté d'un vieux numéro de L'Actualité avec sur la page couverture "Lucien bouchard: L'homme de l'avenir du Québec", avec une photo de Jean Rochon en médaillon.
samedi, septembre 27, 1997
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