20 novembre 1997

Avez-vous entendu parler du sénateur Andrew Thompson? Probablement pas. Et vous ne l'avez probablement jamais vu non plus. C'est que depuis 1990 (moment depuis lequel le Sénat prend les présences) monsieur le sénateur s'est présenté au travail seulement 12 fois, sur 450. Mais bien sûr, c'est un sénateur, alors il touche tout de même son plein salaire de 64 400$ par année, plus un compte de dépenses de 10 100$. Parlez moi de la sécurité d'emploi. En fait, entre octobre 1990 et janvier 1994 l'honorable sénateur ne s'est jamais présenté. Encore mieux que le bien-être social, ca hein? Même pas besoin d'aller chercher son chèque. Sur le principe du «Mieux vaut tard que jamais», notre tout aussi honorable premier ministre à jeter monsieur Thompson à la porte du caucus libéral. Pas hors du sénat, mais juste qu'il ne peut plus assiter au caucus. Encore aurait-il fallut qu'il le fasse alors qu'il le pouvait, mais dans son cas, ca ne fera sûrement pas de différence, puisqu'il n'y a assisté qu'une fois en 10 ans! C'est que notre pôvre sénateur se dit malade depuis 10 ans. En fait, son état de santé l'oblige, lui et sa femme, à passer quatre mois par année (janvier-février-mars-avril) au Mexique. Pourtant notre représetant du peuple, membre de la Chambre haute du pays, celle qui reflète le CÂNÂDÂ, refuse de préciser la nature de sa pôvre maladie.
Alors à ce point-ci de l'histoire, la vraie question de fond à se poser est la suivante: est-ce que le Mexique, dans le cas de ce pôvre sénateur sur le bord de la mort, est en quelque sorte un traitement contre sa maladie? Puisque si ce l'est, il doit sans aucun doute se faire rembourser ses petits voyages de santé par son programme d'assurance-maladie. En terme clair, ca veut dire que non seulement on le paie75 000$ par année pour ne rien faire mais en plus, on paie ses petits voyages. C'est-ti pas beau ca. Et certaines personnes ne comprennent pas pourquoi on veut l'abolition du Sénat? Comme dirait Pascale Bussière: ...«Le vois-tu comme c'est beau?» Vive la démocratie.