jeudi, décembre 25, 1997

25 décembre 1997

J'écris ces lignes et l'horloge indique minuit et 6 minutes dans la nuit du 25 au 26 décembre. Noël est donc terminé. Enfin. Il y a de ces années, sans trop savoir pourquoi où le temps des fêtes ressemble à tout, sauf à...des fêtes. Avec juste un peu plus de "guts", j'irais même jusqu'à échanger mon billet d'avion de retour à Moncton pour le 4 janvier pour y retourner le 28 ou quelque chose du genre. Il y a des années comme ça. Tous mes amis,(les non-meilleurs aussi, voir la chronique précédente) sont partis en France, en Angleterre, en Abbitibi, à Drummondville ou je ne sais où. Ma famille se limite à un gros 7 personnes (incluant moi et la grand-mère de 83 ans...) alors disons que Noël se limite à un souper civilisé où chacun répète la même chose d'année en année, passant d'un sujet non-intéressant à un autre encore moins intéressant. La soirée se termine vers 22h ou au plus tard (et ça, c'est quand le party est vraiment "pogné")vers 23h...Voici noël.
Mais cette année, je me suis dit, fêtons enfin pour de vrai. J'ai donc lancé l'idée d'aller voir la Bottine Souriante ou du moins, de faire quelque chose. J'ai eu pour unique réponse un courrier électronique disant " nous préférons rester dans notre salon avec notre café." Parlez-moi d'une famille et du temps des fêtes. Alors je me suis donc dit que tant qu'à être toute seule dans cette grande ville de mon coeur qu'est Montréal et bien plutôt que de ne rien faire et de rechigner dans mon coin, moi au moins j'allais en profiter, que je sois seule pour accueillir la nouvelle année ou pas. Je me suis dit que je pourrais aller faire un tour à mon endroit préféré; le Sona. Effectivement, un gros party au Sona le 31 au soir, ...party qui durera 37 heures (wow!) et le prix d'entrée varie entre...55$ et 95$. Ça coûte cher accueillir une nouvelle année! Sûrement trop cher pour mon budget de ...5,43 $ en banque. Alors je ne sais pas.
Peut-être finirais-je par me convaincre de retourner à Moncton, dans mes pantoufles et dans mes meubles, fêter la nouvelle année avec mon seul ami courageux qui est resté à Moncton malgré l'exil de toute la population étudiante. Dans le fond je me dis que je suis seule ici et qu'il est seul là-bas alors aussi être seuls ensemble...Ou encore, peut-être que je ferai une collecte de fonds pour financer mon entrée au Sona. Peut-être que aussi, je n'aurai pas les couilles de changer la date de mon billet d'avion, gracieuseté de Papa et que j'attendrai sagement la nouvelle année seule à Montréal...Je ne sais pas. Mais chose est certaine, je n'aurais jamais cru avant aujourd'hui qu'il était possible d'être réellement seule à Montréal. Et pourtant je me dis que la nouvelle année 1998 n'arrivera qu'une fois et qu'on doit profiter de chaque moment car la vie peut nous être reprise à chaque instant et les regrets ne doivent en aucun temps remplacer les souvenirs. Bref, une chose est sûre, je n'ai jamais eu aussi hâte que le temps des fêtes soit derrière moi...Pourtant nous sommes les seuls responsables de ce que l'on fait de notre vie...Et de notre temps des fêtes.

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