mardi, janvier 20, 1998

20 janvier 1998

Il y a des choses qu'on ne comprend que lorsqu'elle nous arrive...
J'ai toujours pensé que le plagiat, dans une certaine mesure (par exemple l'utilisation d'une ou deux phrases) n'avait rien de bien illégal. Comme les étudiants avaient coutume de dire "copier une page, c'est du plagiat. Copier un livre, c'est une recherche". Je n'en pensais pas grand chose d'autre.
Puis j'ai réalisé un dossier de presse pour la délégation de l'onu dont je fais partie. Un travail qui m'a grandement contrarié puisque cela ne faisait pas partie de mes fonctions et que des gens ayant aucune notion de ce qu'est un dossier de presse ne comprenait pas pourquoi je n'avais pas fait le document en 24 heures...Grrrr! Mais bon, je l'ai fait pareil, sans trop rechigner, même si cela me contrariait profondément et que je me sentais réellement aliénée par ce travail. Mais bon.
Lundi matin, en me rendant sur le campus, je me procure la revue "Hebdo Campus", un hebdomadaire réalisé par le service des communications de l'université afin de nous tenir au courant de ce qui se passe sur le campus et sur les autres campus de l'université à travers la province. Toute la page couverture est occupée par une photo de la délégation de l'ONU (dont moi) et un texte. Je réalise que mon numéro de téléphone personnel apparaît sur la page couverture et je ne suis pas très contente. Autrement dit, quelque chose comme 5 000 personnes de partout à travers le Nouveau-Brunswick ont maintenant ma photo et mon numéro de téléphone. Enfin. Puis, en arrivant à la maison (ne vous en faites pas, je ne vous donnerai pas mon adresse en plus...) je commence à lire l'article en question pour m'appercevoir qu'il s'agit en fait intégralement du dossier de presse que j'ai fait!!! De un, les journalistes du service des communications de l'Université devraient connaître le plagiat et cela démontre par le fait même un méchant manque de professionnalisme. Mais surtout, je réalise que le fait d'avoir tout mon texte publié sous le nom d'un autre m'a vraiment frustrée...
Leçon de cette histoire, plus jamais je n'utiliserai ne serait-ce qu'une pauvre et petite phrase de quelqu'un d'autre sans lui en accorder le crédit.

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