mercredi, février 18, 1998

18 février 1998

Je m'excuse. Pardon. Pardon. Pardon. J'ai dû m'absenter pour mon travail à la SRC et je suis partie en coup de vent, sans pouvoir faire mes chroniques. Milles excuses. Je sais, je fais dur...
Cela dit, quelle expérience formidable ce fut. Vous savez dans la vie, il y a de nombreuses interrogations. On se demande si on est vraiment dans son domaine. On se demande si vraiment on sera capable de faire ce que l'on fait pour le restant de notre vie. On se demande si on est bon. Si on réussira. Si on aime vraiment ca et si les gens autours de nous nous aiment aussi. Tellement d'interrogations.
Lundi dernier, c'était ma deuxième expérience devant l'écran de la SRC pour Musikotrip. Ne cherchez pas, ce n'est pas une émission réseau, elle n'est diffusée que dans les provinces maritimes. Mais quelle expérience. La vie à l'hôtel, les répétitions, les costumes, la maquilleuse toute professionnelle et toute l'équipe technique si nombreuse. On a beau être que deux personnes devant l'écran, reste que derrière, l'équipe est impressionante. Comptez les noms dans un générique, vous en aurez une bonne idée.
J'ai 21 ans, je suis encore bien jeune encore. Et lundi pour la deuxième fois je me suis retrouvée en direct à la SRC, et devant un public de quelques centaines de personnes que je ne connais aucunement. Ils étaient là. Ils s'étaient déplacés et avaient décidé de nous donner de leur temps. Ces jeunes qui ont les yeux tous grands de voir cette équipe si nombreuse et si bien coordonée qui veille à ce que tout soit parfait et ait l'air si simple. Après l'émission, certains sont même venus me demander des autographes!!!
Et je me dis, moi une fille de Montréal. Je suis à 21 ans en train de faire le métier que j'ai toujours rêvé de faire et qui m'avait l'air si inacessible. En plus, comme l'émission voyage d'écoles en écoles, je voyage. On me paie pour faire ce que j'aime faire le plus au monde alors que je serais prête à la faire pour rien. Que je l'ai déjà fait pour rien, comme bénévole. Je suis à la télévision d'État, à une émission musicale et en direct, devant public.
Je me demande souvent pourquoi moi? Qu'est-ce que j'ai bien fait pour avoir un aussi grand honneur, une aussi belle et incroyable chance? Et je ne trouve vraiment pas pourquoi. Mais je l'apprécie, croyez-moi. J'en apprécie chaque seconde, chaque minute. Et si on me demandait de choisir un moment que je devrais vivre pour l'éternité, ce serait sans aucun doute celui-là.
Quand je me se retrouve devant le public, sous les projecteur et dans cette fumée de glycérine ce n'est pas le stresse qui m'envahi mais bien plutôt le rêve, l'envie, l'excitation et le besoin de faire de mon mieux et de me donner à 100%...

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