Internet, c'est un beau sujet. Ça fait cool. Dans une conversation sociale entre des amis ou des gens qui ne nous connaissent pas trop et qu'on veut tenter d'impressionner, c'est toujours agréable de montrer qu'on connait ça les nouvelles technologies.
Et la plus belle chose avec internet, c'est que les gens qui esaient d'en montrer et qui finalement n'y connaissent rien sont extrêmement faciles à repérer...
Il y a une étudiante en Information-Communication qui est convaincue de maîtriser le web comme un cowboy maîtrise sa monture. Mais internet est en éternelle mutation, des nouveauxc sites naissent à toutes les secondes et d'autres disparaissent. Internet est donc insaissisable. Pensez qu'on y connait tous les sites, c'est donc au départ, démontrer qu'on y a rien compris.
On a d'ailleurs pu lire dans un article de l'étudiante en question parue dans l'Acadie Nouvelle (le journal d'ici) qu'il n'y avait aucun moyen pour protéger les enfants de la porno sur le web, et que c'était là, un danger assez important. C'est certe un danger important, bien sûr, mais il y a des tonnes de moyens de contrôler l'accès à ces sites. Les programmes comme Web Sitter, Web lock, Web control en sont de bons exemple. Bref. La journaliste était passé à côté du sujet. Elle était dans le champ.
Et c'est ce qu'il y a de fantastique avec le web. Le web me ment pas. On sait de quoi on parle ou on ne le sait pas et alors ça transparaît de partout! On peut rapidement identifier les ti-jos connaissants des compétents.
Des fois j'ai l'impression de perdre mon temps. Et ces temps-ci, s'il y a quelque chose qui me manque, c'est justement du temps. Toute ma génération a été élevée en se faisant dire à l'école de partager notre vécu, de parler de nos expériences personnelles. D'ailleurs, combien de fois nous sommes nous fait justement reprocher de ne parler que de notre vécu et de ne pas être capable d'écrire une dissertation correcte lorsque nous étions au secondaire. Nous avons donc ensuite corrigé le tir, surtout parce qu'on était tanné de voir ces fonctionnaires stupides et ces profs d'universités aller dans les médias crier que nous ne savons pas écrire, que nous ne connaissons rien que nous ne savons que parler de nous-même. Alors on s'est mis à ne plus du tout vouloir donner nos opinions et seulement qu'à écrire des textes "corrects, objectifs".
Mais à force de croiser des plus jeunes (ce qui ne me rajeunis pas)dans mes cours, je réalise que la génération (enfin, la vague, bref, les plus jeunes qui me suivent et qui ont aujourd'hui 18-19 ans) eux ne se sont jamais fait dire qu'il n'est pas toujours approprié de partager son vécu. Et la question est mais où étaient ces fonctionnaires qui nous ont tant écoeurer, nous, avec cela? En pause syndicale, sûrement. M'enfin. L'université n'est pas une grande thérapie de groupe. On s'en fout que ta grand-mère reste à côté de où il y a eu un meurtre il y a 10 ans. On s'en fout que tu sois allé en voyage l'été dernier. On paie 3000$ pour suivre des cours qui ne sont pas censés porter sur la vie des étudiants inscrits mais bien sur une matière.
Bref, je me rends compte que je n'ai plus aucune patience pour écouter les tranches de vie des autres étudiants en pleins milieu des cours. S'il s veulent raconter leur vie, qu'ils restent après la classe ou qu'ils allent voir le prof en privé...
Les classes sont rendues un espèce de grand Droit de Parole où les profs semblent se transformer tranquillement en Claire Lamarche plutôt qu'en Hubert Reeves...Pourtant entre les deux, c'est Hubert qui me semble le plus intéressant. La nouvelle ère du prof Showman?
mardi, février 24, 1998
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire