dimanche, février 04, 2007

Le Canada, ce pays bilingue

Est-ce que le Canada est réellement bilingue? 40 ans après la Commission Laurendeau-Dunton (auprès de laquelle Léo Dion, le père de Stéphane, était conseiller ou recherchiste, je ne me souviens trop), est-ce que nous vivons dans un pays bilingue? Est-ce que le Nouveau-Brunswick est bilingue? Est-ce que Moncton est bilingue? Je dois vous dire que depuis l'élection du maire Mitton, j'ai malheureusement des doutes sur la place du français à Moncton. Encore récemment, les résultats nous ont démontré qu'il n'est pas nécessaire de parler français pour être élu à une élection municipale ou provinciale dans le sud-est du Nouveau-Brunswick.

Résultats intéressants : 91% des francophones hors-Québec sont bilingues. c'est 20% de plus que les anglophones du Québec (qui parlent français à 71% seulement).

Les Québécois quant à eux, ne parlent anglais qu'à 53%. On comprend alors que bien peu d'entre eux saisissent les problématiques auxquelles font face les francophones hors-Québec...Et l'inverse est aussi vrai puisqu'un très maigre 14% (wow! c'est peu!) des anglophones hors-Québec sont bilingues.

Bref, un gros dossier de Radio-Canada et une section spéciale de leur site web remplie d'informations très intéressantes. Question de défaire les mythes ridicules du genre "le Québec est la seule nation francophone d'Amérique" (Boisclair), "Canada is not a bilingual country" (Harper), "...en 2008 à Québec le 400e anniversaire de l'Amérique du Nord francophone" (Charest) et plusieurs autres.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

L'état du bilinguiame est un des sujets qui m'intéresse le plus et le dernier livre de Graham Fraser,
Sorry, I don't speak french, est incontournable pour ceux qui s'y intéresse.

M. Fraser fait justement le tour de la question et ramène justement la discussion au début, soit a Commission Laurendeau-Dunton.

Comme il l'écrit, il y a encore trop de gens qui sont de l'avis que le but de la comission était de rendre bilingue une plus grande partie de la population canadienne. Ce qui n'est pas le cas.

Le but du bilinguisme, tel qu'envisagé par Pearson et al., est de s'assurer que les deux communautés linguistiques soient représentées au sein de la fontion publique afin d'accomoder les unilingues.

Est-ce que nous vivons dans un pays bilingue?

Si, par " pays bilingue", on parle d'une masse de citoyens qui parlent les deux langues, la réponse est non. Mais, ce n'est pas le but de la politique sur le bilinguisme officiel. Autant au Canada qu'au Nouveau-Brunswick.