Y'a eu le moyen-âge, y'a eu l'ère industrielle pré-syndicale où l'exploitation des travailleurs était affaire courante. Y'a eu une période où les Québécois francophones étaient des gens de secondes classes à Montréal, des gens pauvres et peu éduqués. Puis y'a eu l'état-providence, la montée des syndicats tout-puissants, suivi des clauses orphelines, de la création de différentes classes de travailleurs en fonction de l'âge et de l'ancienneté et puis le désengagement individuel.
Ton voisin crève de fin? C'est pas ton problème. Ton voisin bat sa femme? bof, tu voulais pas te mêler de ses affaires, ça te regarde pas dans le fond. Un quidam tombe sur la glace des trottoirs mal déneigés l'hiver? Fais comme si tu l'avais pas vu. Une femme se fait voler son sac à main dans le métro ou se fait aggresser par des petits baveux sur le banc d'à-côté dans votre wagon? Regarde ailleurs et espère juste que tu ne sois pas le prochain. La loi du silence à son meilleur. Parce que dans le fond, c'est pas ton problème.
Pour moi, le sommet de l'ère de la victimisation, si c'est un mot, a été atteint pendant la crise du verglas alors qu'une femme hystérique, bébé dans les bras, a raconté, en fait crié serait un mot plus approprié, à Michel Jean à RDI que les services dans les centres d'accueil étaient inacceptables parce que...les brosses à dents n'étaient pas fournies! Woah là. Madame, votre maison, elle est toujours là, vous avez juste à aller chercher vos brosse à dents, vous pouvez même prendre des vêtements si ça vous tente. C'est un centre de la Croix-Rouge là, pas un hôtel 5 étoiles. Et encore, on était loin d'être camps de réfugiés du Darfour.
Fast-forward à la semaine passée. Un gros colosse, visiblement un peu paqueté, se ramasse par-dessus une policière, en train de la frapper avec sa propre matraque semble-t-il, et au lieu de s'excuser d'avoir attaqué une policière, le monsieur se plains d'avoir reçu une balle dans la fesse.
Deux choses :
1)Peut-être qu'on pourrait retracer la madame du triangle noir qui se plaignait que la Croix-Rouge ne fournisse pas de brosses à dents. Je suis certaine qu'ils feraient un beau couple ces deux-là.
2)À défaut de retrouver la madame hystérique, j'espère que le gars à la fesse blessée amènera sa brosse à dent en prison parce que là non plus, je ne pense pas qu'on en fournit.
Pat Lagacé résumé le tout de manière fantastique ici.
mardi, juillet 03, 2007
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