dimanche, février 01, 1998

1 février 1998

Non. Je ne suis pas morte. J'ai reçue plusieurs courriels me demandant si tout allait bien et si j'étais toujours en vie. Oui. Je suis toujours en vie.
J'ai pris quelques jours de congé, c'est tout. Question de changer d'air et de faire le point. Comme une impression de courir sans vraiment avancer, de foncer sans jamais rien réellement défoncer. Enfin.
Une période ou le silence me semble contenir plus que les mots, ou il semble m'apprendre plus sur moi-même et sur les autres que toutes les conversations du monde. L'exercise m'a rappelé que l'on change tout le temps. Pour moi, la capacité qu'ont deux personnes de garder le silence sans qu'aucun des deux ne soient inconforté par ce silence en dit long sur la relation entre 2 personnes. Il y a aussi peu que quelques mois, je ne pouvais aucunement garder le silence ainsi, que je trouvais alors si pesant et incorfortable, avec une personne de mon entourage. J'aimais mieux parler de la météo que de ne rien dire. Pourtant, la dernière fois que je lui ai parlé, les silences étaient présents et en disaient sans doute plus que la conversation comme telle.
Parallèllement à cela, j'ai reparlé à quelqu'un avec qui j'avais toujours été à l'aise dans ces silences, et ce depuis bien des années. Bizarrement, il était évident que mon interlocuteur ne pouvait absolument plus suporter ses moments de vides pourtant tellement remplis. La vie est pleine de surprise, n'est-ce pas.

Les années passent, les gens changent et la vie, elle. La vie continue. Comme une chandelle brûle. Droite, toujours dans la même direction malgré le vent qui souffle, la vie continue son chemin et suit son destin. Comme la chandelle qui brûle, elle ne revient jamais en arrière puisqu'il ne reste rien à revenir dessus, la cire est partie en fumée et il ne nous en reste qu'un vague souvenir. La vie se consumme. La flamme brûle...

À demain.

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